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Le "krinomen" est un débat critique qui regroupe les étudiants d'Arts du spectacle (théâtre et danse) de l'Université Bordeaux Montaigne, de la Licence 1 au Master 2. Ce blog constitue un support d'informations sur les spectacles vus pendant l'année, ainsi que le lieu de publication d'une partie des travaux réalisés en TD de critique (critiques de spectacles, entretiens...).

Compte-rendu de Krinomen - Princesse vieille reine

 

 

Krinomen du 3 Février 2016

 

 

Animation du débat - Noémie Alzieu, Mathilde Brulé, Maureen Cestera, Margot Guibard, Kenny

Palain et Claire Pineau

 

Groupe compte rendu - Pauline Foures et Pierre Puech

 

 

Il a été question dans ce krinomen du spectacle Princesse Vieille Reine, joué au Théâtre des Quatre Saisons le vendredi 29 janvier 2016, interprété et mis en scène par la comédienne Marie Vialle d'après un texte écrit pour elle par Pascal Quignard. L'écrivain est reconnu pour son travail de romancier axé vers le travail de la langue, de la littérature et des arts, notamment de la musique baroque, et pour son prix Goncourt remporté en 2002 pour Les ombres errantes. Princesse vieille reine est sa troisième collaboration avec Marie Vialle qui était déjà la metteur en scène et l’interprète de Le nom du bout de la langue en 2005 et du Triomphe du temps en 2006.

 

Le spectacle est présenté par l'équipe de communication comme une « sonate » s'articulant autour de cinq contes ayant pour personnages principaux différentes princesses et une reine vieillissante. Marie Vialle est seule en scène autour d'une scénographie dépouillée composée d'un tapis de sol réfléchissant et d'un sac duquel elle sortira divers costumes pour se changer à vue.

 

Pour démarrer le krinomen les animateurs se sont habillés de robes et ont invité les étudiants à s'installer après une course à l'intérieur de la maison des arts. Le but était d'imiter Marie Vialle et ses comportements en scène, perçus au court du débat comme enfantins. En court de séance les animateurs ont quelquefois changé ou échangé leurs robes, là encore dans un souci de restitution humoristique.

 

 

 

Les animateurs ont présenté les axes du débat avant de commencer  :

 

- Le visionnage du trailer du spectacle et une discussion sur ce qui est renvoyé par celui-ci

- La description du spectacle

- Questionnement sur le statut avéré ou non de « sonate » pour décrire le spectacle

- La place du costume et ses fonctions dans le spectacle

- Une réflexion sur la vision donnée du spectacle par la critique et notamment sur son interprète, Marie Vialle.

- La question de l'exhibition de la beauté féminine.

 

 

L’amorce de la discussion porte sur le trailer de Princesse vieille reine. Il est souligné majoritairement que ce sont les costumes qui sont visiblement les plus mis en avant. Il s'en dégage alors pour certains une esthétique assez lisse voir stéréotypée autour de la mise en valeur du corps de l'interprète dans des costumes dont la fonction principale semblent être la recherche du beau. D'autre part, un manque de rythme qui n'invite pas à voir le spectacle est ressenti et, pour ceux qui ont eu l'occasion de voir le spectacle, le trailer est perçu comme livrant trop d’éléments.

 

La place de la musique et de l'ambiance sonore dans cette vidéo de présentation sont également mis en question. Après un second visionnage, il ressort que la musique est assez discrète et proche de la musique de chambre et qu'elle est bien plus présente dans la vidéo que dans le spectacle, où elle apparaît dans les moments de transition, durant les changements de costumes à vue de la comédienne.

 

Enfin pour clore l'introduction de ce krinomen, un membre de l'équipe animation se charge de décrire le spectacle et son déroulé à travers les cinq contes qui le compose. Le premier prend pour héroïne la fille de Charlemagne et son amour secret pour un homme avec qui elle ne peut pas se marier, mais qui obtient finalement sa fin heureuse. Le second concerne une fillette japonaise de neuf ans forcée à un mariage avec l'empereur et violée par celui-ci. Le troisième, là encore au Japon, raconte l'amour déçu d'une fille de gouverneur pour un prince qui la prive du goût d'aimer. Le quatrième, plus étrange pour la plupart des étudiants, montre une indienne cachée sous un sac et parlant à son chat. Enfin le dernier a pour héroïne une vieille reine presque sénile désireuse de léguer son héritage à ses filles. Il est également rappelé que les costumes portés par Marie Vialle durant le spectacle sont le principal élément de mise en scène. Le plateau est donc entièrement dédié à la comédienne et aux différentes robes qu'elle change d'un conte à l'autre, mais parfois aussi au milieu d'un conte, sans lien logique évident entre costume et personnages interprétés.

 

 

Nous avons beaucoup questionné la construction de spectacle, y avait-il ou non une évolution ? De quelle manière le conte était-il traité ?

 

Tout d'abord, il a été question de savoir comment le genre spécifique du conte était porté à la scène. Marie Vialle interprétait-elle tous les personnages où prenait-elle vraiment un rôle de conteur racontant l'histoire ? Il y avait beaucoup de passages narratifs et, à certains moments, Marie Vialle interprétait les personnages mais uniquement sur des phrases assez courtes et dans la cadre de dialogues. Des reproches portent sur le fait que ces passages interprétés sont assez proches, il n'y a pas de distinction claire entre les personnages. Corporellement, il n'y a pas de changements d'attitudes entre les princesses.

 

Certains émettent l'hypothèse qu'elle ait opté pour le respect de la tradition orale du conte, en choisissant d'infantiliser sa voix par exemple. Seulement, il s'agit de la voix qu'elle garde tout au long du spectacle, sans aucune fluctuation entre passages narrés ou non. Il est même ajouté que dans certains livres audios et contes enregistrés il y a plus de jeu que dans le spectacle de Marie Vialle. Le terme « contemplatif » est utilisé et le manque de direction d’acteur est accusé. L’équipe d’animation précise que seul Pascal Quignard a fait office de regard extérieur lors de la création. Certains expliquent la qualité du jeu qu’ils trouvent monotone par cette absence de collaborateur au spectacle, notamment sur la direction d’acteur. On précise alors la volonté de la metteuse en scène à avoir recours à un échange avec le public, par une application du désir (le thème du spectacle selon Marie Vialle).

 

          Ensuite, nous nous interrogeons donc sur la consistance de cette forme contée ; la structure permet-elle au spectacle d’évoluer ? Les contes sont présentés dans un ordre chronologique, mais tous semblent évoquer les mêmes thématiques du désir et de l'amour. Y-a-t-il une évolution dans cette conception de l'amour ? Au début ce serait une chose merveilleuse puis viendrait ensuite le désenchantement ? Il n'y a pas de chronologie dans l'âge des femmes, certains estiment même qu'il n'y aurait pas de différence si les contes avaient été mélangés.

 

Marie Vialle défend, elle, un sens dans la structure : on passe de princesse à vieille reine. L’enjeu serait-il de « déféériser »  l'image de la femme/princesse ? Au contraire, s'il y a une volonté féministe, le spectacle montre des femmes dépendantes de l'amour, de l'amour hétéronormé qui plus est. Marie Vialle défend vouloir montrer le désir féminin, voire susciter le désir chez le spectateur. Le sol qui permet un effet miroir la montre sous tous les angles, seulement cette envie est contrecarrée par la salle du T4S qui ne permet aucune sensation de proximité. Elle souhaite provoquer un effet mais le redoute en même temps. C'est une véritable dichotomie.

 

 

Plusieurs critiques de presse considèrent que ce spectacle relève de la « sonate ». Comment ce qualificatif s’accorde-t-il avec le spectacle ?

 

Un des membres de l'équipe du krinomen explique alors ce qu'est une sonate : « A l'origine, sonate (sonner) désigne une pièce instrumentale alors que cantate désigne une pièce chantée. La sonate est en général une pièce pour instrument soliste accompagné ou pour petit ensemble »[1]. La première réaction de l'assistance est de réfuter ce qualificatif car ils ne voient pas en quoi ce spectacle se rapprocherait de ces compositions musicales.

 

La ressemblance avec la forme de la sonate pourrait être dans la présence soliste de Marie Vialle. Ainsi, pour beaucoup cet élément est entièrement construit pour appuyer un propos, une intention qui n'est pas visible ou laissée à voir dans la mise en scène.

 

 

La réaction dominante après le visionnage du teaser était la place importante du costume dans le spectacle. C'est également un point qui est abordé dans les critiques lues par l'équipe d'animation. Peut-on expliquer cette prédominance par une volonté de mise en scène fortement axée sur le costume ?

 

L'avis est quasi-unanime quant à cette importance du costume, il fait scénographie et met en valeur l'actrice. Les cinq costumes contribuent à l'état de grâce dont beaucoup de critiques font état chez Marie Vialle. Ils sont somptueux et très travaillés. L'adjectif « baroque » est employé pour expliquer ce recours au beau, à l'ornement. Ainsi, il est évident que ce travail des costumes est une réelle proposition de mise en scène. Les participants regrettent cependant que ce soit une des seules.

 

Un autre point est abordé quant à ces costumes : la notion d'espace. Le costume devient alors scénographie et certains s’aventurent même à parler de peau qu’elle enlèverait comme pour se dévoiler chaque fois un peu plus au public. Le costume pourrait aussi agir comme une « trace » dans l’espace, comme pour évoquer chaque fois le conte précédent.

 

Cette position est interrogée : cet effet scénographique fonctionne-t-il ? Certains font remarquer que la question ne s’était peut-être pas posée à la sortie du théâtre pour tous les spectateurs. En y réfléchissant, on peut trouver un caractère ludique à ces costumes/éléments de décors, on peut y voir des images, des restes des anciennes histoires contées par Marie Vialle.

 

 

Plusieurs critiques de presse mettent l'accent sur la beauté et la grâce de Marie Vialle. Il est difficile, de part la position unique de cette soliste/metteur en scène/directrice d'acteur, de ne pas y voir une envie d'exhibition. Y-a-t-il plus à voir qu'une jolie femme jouant des beaux monologues ?

 

Pour cette question, l’équipe de recherche de terrain présente différents exemples d’articles de critiques, qui, presque tous, donnent cet argument comme étant le principal prétexte pour voir le spectacle :

 

 

Fabienne Darge,  « Un délicat cérémonial féminin », Le Monde, 18 septembre 2015 :

 

« Pascal Quignard écrit pour une comédienne aussi belle qu’intelligente et très douée, Marie Vialle. Dans les costumes de Chantal de la Coste, Marie Vialle nous conduit dans son rêve comme une dompteuse de songes ».

 

Armelle Héliot, « La critique de la rédaction », Le Figaro, 9 septembre 2015 :

 

« Grande, brune au teint clair, silhouette déliée et moelleuse à la fois, maintien de danseuse, plastique de déesse, chevelure baudelairienne, Marie Vialle frappe par sa singulière beauté et l’autorité qui se dégage de tout son être. Comédienne, musicienne, elle excelle dans des registres très différents. »

 

Philippe Chevilley, « La Princesse Vialle et le roi Quignard», Les Échos, 7 septembre 2015 :

 

« Marie Vialle est une vraie princesse. On n'a pas trouvé de petit pois dans sa loge pour le certifier; toutefois, la grâce avec laquelle elle s'empare des contes de « Princesse Vieille Reine » au Théâtre du Rond-Point ne laisse aucun doute.   »

« Des contes de fées écrits par un roi des mots et dits par une princesse de la scène, voilà qui augure bien de la saison. »

 

À la lecture de ces critiques, il est possible de s'indigner puisque les éloges sont quasi uniquement centrées sur la beauté, la grâce ou la capacité de Marie Vialle à être féminine. De plus, lorsque on l'entend dire en abordant la position de Pascal Quignard : « J'étais très étonnée que ce soit un homme qui écrive des choses aussi intimes sur les femmes. Je reconnaissais une féminité, vraiment. J'ai été très touchée par ça.», on a la sensation que sa vision de la féminité et du caractère féminin est très réduite, et que, pour elle, seule une femme peut-être féminine.

 

Ainsi, la question de la place de la femme se pose obligatoirement à l'analyse de ce spectacle car tout y renvoie : le thème de son texte (le désir de cinq femmes anoblies), l'interprétation par une seule et même femme qui met également en scène le corps féminin exhibé et caché à la fois. Seulement, Marie Vialle exclut cet aspect et ne livre aucune clé permettant d'essayer de comprendre son propos sur cette thématique.

© Richard Schroeder

© Richard Schroeder

 

Retranscription de l’interview de Marie Vialle par le groupe « recherche de terrain »

 

 

Vous avez déjà travaillé avec Pascal Quignard par le passé, qu'est-ce qui vous a poussé à renouveler cette expérience ? Est-ce vous qui lui avez demandé un thème?

 

Marie Vialle - J’ai déjà fait deux spectacles avec lui : Le nom sur le bout de la langue en 2005 et Triomphe du temps en 2006. C'était l'envie de retravailler ensemble. Ça s'est fait spontanément. Je ne lui ai pas demandé un thème. Il écrit et après je découvre.

 

Qu'avez-vous pensé de son texte la première fois, plus particulièrement du rapport avec la femme et la princesse dans le texte?

 

M.V. - J’étais très étonnée que ce soit un homme qui écrive des choses aussi intimes sur les femmes. Je reconnaissais une féminité, vraiment. J'ai été très touchée par ça.

 

L'image de la princesse vous a-t-elle parlé en lisant ce texte, en ayant à l'esprit les problématiques actuelles sur le genre, l'identité, le fait de casser les codes ?

 

M.V. - Moi ce qui me parle vraiment et que je trouve formidable, c'est que ce sont des princesses, des reines, mais ce sont surtout des femmes qui désirent, et qui disent leur désirs, et qui assument leurs désirs. Que ce soit un désir de mort, un désir de sexualité, un désir de mélancolie, un désir de vieillir, un désir d'être libre. Elles subissent quelque-chose de très violent, mais elles sont libres. Moi c'est ça qui me parle. Elles sont dans leurs corps et dans leurs désirs.

Le titre est Princesse vieille reine, mais ce n'est pas tant parce que ce sont des femmes qui sont des princesses. Moi ce qui me touche c'est que, du coup, d'emblée, les femmes sont anoblies. Pour moi, c'est comme ça que je vois le titre. C'est à dire que les femmes, leur destin, c'est de princesse à vieille reine. Dès le départ on les regarde comme des princesses. Ce n'est pas « les petites filles jouent aux princesses et les garçons à la guerre ». C'est plus pour mettre à l'honneur les femmes. C'est comme ça que je l'ai entendu.

 

On remarque qu'il y a tout un travail avec les costumes. Comment s'est-il fait ? Quelle est la part de symbolique ?

 

M.V. - J’avais des choses précise dans la tête, par exemple le ruban, je ne sais pas pourquoi, je l'avais dans la tête depuis le début. Je voulais aussi arriver déjà avec un costume et non pas partir d'une tenue plus sobre. J'avais dans la tête un costume extravagant. Après Pascal Quignard avait écrit des didascalies précises pour les costumes. Après on a essayé, essayé, réessayé.

 

Vous avez travaillé ensemble pour la mise en scène ?

 

M.V. - Non. J'ai travaillé avec Chantal De la Coste qui a créé la scénographie et les costumes. Pascal Quignard est venu de temps en temps pendant les répétitions, les étapes. Je montrais mon travail et on discutait. Comme je n'ai pas de metteur en scène, c'est important pour moi d'avoir son avis, son sentiment, ça m'encourage beaucoup. Ça s'est vraiment fait parce que le corps est transformé, le corps transforme l'âme, l'âme transforme le corps. Ça va ensemble. Ça, c'est vraiment écrit dans la pièce. Donc j'ai fait, refais, défait, recommencé... J'ai fait des essais.

 

Quelle est la raison de la quasi absence de décor - à part les costumes qui font visualiser des espaces ? Pour mieux se projeter dans un imaginaire ? Aviez-vous imaginé un décor ?

 

M.V. - Non. Moi j'aime bien les décors qui ne sont pas des décors. Je n'avais pas besoin d'être enfermée. Il y a tellement d'histoires, c'est tellement puissant au niveau de l'imaginaire avec les mots que si moi j'ajoute en plus une petite histoire d'une cabane, ce sera forcément tout petit et anecdotique par rapport à toutes les histoires si puissantes qu'il y a dans le texte. Si je m'étais fabriqué une chambre ou je ne sais quoi, ça aurait été tout petit. Et puis ce sol permet au spectateur, comme je suis toute seule, de voir différentes choses, de changer d'angle de vision. Moi ça me fait mon miroir, ça me fais mon lac, tout ce que je veux…

 

Y a-t-il des points dans la pièce auxquels vous teniez absolument ? Des choses que vous vouliez absolument faire ?

 

M.V. - Chanter. Faire la chanson que je fais. Parce que je crois que pour moi chanter cette chanson, c'était comme pour la princesse, la fille du gouverneur de la province d'Ise. Elle écrit, et par l'écriture elle se dégage de cette histoire-là. Pour moi chanter c'était la même chose. C'était comme un geste artistique qui me permettait d'être dans la liberté.

 

Dans ce texte vous voyez surtout le thème de la liberté. Est-ce comme ça que Pascal Quignard l'a écrit ?

 

M.V. - Je ne sais pas si c'est comme ça qu'il l'a écrit. Moi c'est ce que je ressens. Je me doute que c'est comme ça. Dans toute son écriture les femmes en général sont assez libres. Dans son roman Villa Amalia, par exemple. C'est l'histoire d'une femme qui décroche tout et qui part en Italie être elle-même. C'est vraiment magnifique. C'est quelque chose de récurent, en fait.

 

Savez-vous comment le spectacle a été reçu dans les différents lieux dans lesquels vous avez joué ?

 

M.V. - Très bien.

 

La proximité du public par rapport à la scène vous paraît-elle importante pour cette pièce?

 

M.V. - Je l'ai créé au Théâtre du Rond-Point salle Topor. C'est vraiment une salle très serrée. On est beaucoup moins, on est quatre-vingt-six. C'était beaucoup plus exigu, les spectateurs étaient beaucoup plus près. C'est la première fois que je joue dans une salle aussi grande, et j'aime mieux parce que j'ai plus d'air. Mais je m'adapte. C'est des réglages. Ce n'est pas tout à fait le même jeu, ni la même écoute. De toute façon, il n'y a aucune salle qui se ressemble, aucun public qui se ressemble. Ce sont des petites variations. Je ne vais pas jouer dans une salle de huit cents places, ça ne serait pas possible. Là c'était bien pour moi, la scène était suffisamment aérée.

 

 

Conclusion

 

Pour conclure le spectacle n'a pas reçu un accueil très favorable de la part des participants. Aucun compliment n'a été fait concernant le jeu de Marie Vialle et ce, malgré une critique quasi unanimement favorable à ce sujet. Cette même critique mettait particulièrement en avant la comédienne et sa beauté, chose que les participants ont trouvé juste mais peu satisfaisante pour tenir un spectacle entier. D'une façon générale il a été reproché à la pièce de donner beaucoup d'importance à l'aspect esthétique sans que cet aspect suscite beaucoup de transport.

 

Les questionnements ont porté sur l'image de la femme que Marie Vialle renvoie dans son spectacle, car cette image a été jugée par les participants comme stéréotypée et réductrice en raison du caractère uniquement sensuel et amoureux de la figure féminine.

 

Enfin le choix qui a été fait par la metteuse en scène/interprète de jouer dans une salle avec une jauge plus importante que lors de ces précédentes représentations à également été remis en question.

 

Néanmoins il faut reconnaître que ce spectacle et le krinomen dont nous rendons compte ici ouvre à une certaine question : quels sont les autres fonctions qu’un costume peut avoir ? Et l’utilisation qu’en fait Marie Vialle se retrouve-t-elle dans d’autres formes spectaculaires ? Le costume prend place de scénographie puisqu'il permet à Marie Vialle de recréer un espace sur scène. Mais aussi peut-il servir d'accessoire lorsqu'elle porte la crinoline sur ses épaules au lieu de l'enfiler par les jambes ? Dans tous les cas, il est difficile de nier qu'il y a une recherche certaine concernant le costume et ses utilisations.

 


[1] Site Musicologie.org : http://www.musicologie.org/sites/s/sonate.html

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