Le "krinomen" est un débat critique qui regroupe les étudiants d'Arts du spectacle (théâtre et danse) de l'Université Bordeaux Montaigne, de la Licence 1 au Master 2. Ce blog constitue un support d'informations sur les spectacles vus pendant l'année, ainsi que le lieu de publication d'une partie des travaux réalisés en TD de critique (critiques de spectacles, entretiens...).
Spectacle créé le 23-03-2004 au Mans et présenté au TNT de Bordeaux les 23 et 24 octobre 2009
Conception - mouvement - musique - mise en scène - texte – interprétation : Maguy Marin et Denis Mariotte.
Photographies : Laurence Danière
Costumes : Louise Marin
Lumières : François Renard
Régie : Alex Beneteaud
Son : Antoine Garry
Note d'intention / « Ça quand même »
Après plus de 10 ans de travail en collaboration sur des pièces portées par des interprètes, nous avons ressenti le désir d'expérimenter seuls une recherche que nous avons l'habitude de partager avec d'autres. Il s'agit de poursuivre un entretien commencé, il y a bien longtemps et que nous voulons aujourd'hui prolonger en mettant en jeu nos propres corps sur le plateau, une manière d'approfondir ce qui a été constitutif de notre démarche dans les créations passées, et qui, aujourd'hui se poursuit en continuant à nous questionner mutuellement de plus en plus intensément. S'interroger en aiguisant notre potentiel de dialogue, en déplaçant cette fois-ci le laboratoire à une échelle plus réduite afin d'examiner d'un peu plus près un processus. Se lancer dans un entretien à bâtons rompus sans cesse en mutations, contradictions et questionnements, de vive voix ou par tout autre moyen, hors des cadres d'un champ artistique spécifique. / Denis Mariotte.
Biographie /Maguy Marin
Formation au conservatoire de Toulouse, puis au ballet de Strasbourg et à Mudra (Bruxelles). Des rencontres : les étudiants acteurs du Théâtre National de Strasbourg, Maurice Béjart, Alfons Goris et Fernand Schirren... Un devenir qui s'affirme au sein du groupe de recherche théâtrale (Chandra) puis au Ballet du 20ème siècle de Maurice Béjart. Concours de Nyon et de Bagnolet (1978). Faire vivre la recherche artistique par le travail en équipe. 1981, une rencontre constitutive : celle avec l'œuvre de Samuel Beckett. C'est May B. puis Babel Babel et Eden.
1987, une nouvelle rencontre: Denis Mariotte. Une collaboration s'amorce, décisive, qui s'ouvre au-delà de la musique. Les points de vue commencent à se décaler. Un espace de distanciation s'ouvre (Cortex) et se prolonge de manière multiple (Waterzooï, Ram Dam, Pour ainsi dire et Quoi qu'il en soit). Plus d'illusions, des êtres réels. De la musique vivante et du vivre ensemble qui n'est plus l'expression d'un Moi, mais d'un “nous, en temps et lieu”. (Points de Fuite, Les applaudissements ne se mangent pas).
Accueil à la Maison de la Culture de Créteil dirigée par Jean Morlock (de 1981 à 1990).
1990, la compagnie devient le Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne, intense diffusion dans le monde entier.
1998, un nouveau Centre chorégraphique national à Rillieux-la-Pape, dans le quartier de la Velette. Nécessité de reprendre place dans l'espace public. « Pour y célébrer les richesses des différences et le plaisir du jeu très vivant de la création... et dépasser le désir convivial immédiat d'un être ensemble. »
Biographie / Denis Mariotte
Multiplicité de pratiques.
De l'instrument à l'implication du corps. Processus permanent d'exploration.
Une expérimentation autodidacte en perpétuel mouvement.
Des rencontres et des actes – avec Maguy Marin Guigou Chenevier, Gilles Laval, Michel Mandel, Fred Frith, Renaud Golo et d'autres...
Des compositions – pour des créations avec la compagnie Maguy Marin: Cortex (1990), Waterzooï (1993), Ram Dam (1995), Soliloque (1996), Pour ainsi dire (1999), Vaille que vaille (1999), Quoi qu'il en soit (1999), Points de fuite (2001) et Les applaudissements ne se mangent pas (2002). Mais aussi pour les pièces chorégraphique Made in France (Ballet National des Pays-Bas), Debout immobile sur 3 pieds (Ivan Favier pour le ballet de l'Opéra du Rhin) et Aller retour (compagnie A Fleur de Peau).
Musicien dans des improvisations musicales en duo avec Gilles Laval, Michel Mandel, Fred Frith et à plusieurs avec Impur en 1998, pièce musicale rassemblant 17 musiciens.
Ensembles de musiques innovatrices : Chef Menteur, Dans le décor, La Douzaine, Le miroir et le marteau.
Et récemment, On pourrait croire à ce qu'on voit, avec Renaud Golo pour construire à deux un rapport entre l'écriture du texte et l'écriture de la musique, en incluant l'image comme matériau musical, dramaturgique et littéraire. Explorer une poésie orale qui n'aurait plus à faire avec les territoires de la mémoire et du texte.
Pour en savoir plus, consultez le site de Maguy Marin : http://www.compagnie-maguy-marin.fr/