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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 14:07

 

 

Spectacle présenté le 6 mars, salle Le Royal de Pessac

 

Molière :


Le comédien et dramaturge français Molière, de son véritable nom Jean-Baptiste Poquelin, est né en 1622 et mort en 1673, à Paris. Issu d’une famille bourgeoise marchande, il se consacre au théâtre à l’âge de 21 ans. Il fonde avec d’autres l’Illustre théâtre en juin 1643, qui fera faillite deux ans plus tard, en août 1645. De 1646 à 1658, il parcourt l’ouest puis le sud de la France, avant de revenir à Paris où il entre sous la protection du frère du roi Louis XIV. Il nomme alors sa troupe : Troupe de Monsieur. Il connaît ses premier vrai succès en 1659 avec Les précieuses ridicules. Par la suite, bien que soutenu par Louis XIV, il affronte néanmoins de nombreux détracteurs avec sa troupe. Il écrit de nombreuses comédies en tout genre (farce, satire sociale, etc.) en vers comme en prose. Molière continue à jouer, et c’est à la suite de la quatrième représentation de sa pièce Le malade imaginaire qu’il décède le 17 février 1673, d’une « fluxion à la poitrine ». (Pour une biographie plus complète, voir le site dédié à l'auteur et géré par la ville de Pézenas : http://www.toutmoliere.net/chronologie.html).

 

Laurent Rogero :

 

Comédien, auteur et metteur en scène, Laurent Rogero a étudié le théâtre en section professionnelle du Conservatoire régional de Bordeaux de 1990 à 1993, puis au Conservatoire Nationale Supérieur d’Art Dramatique de Paris, suivant l’enseignement de Daniel Mesguich, de Philippe Adrien et de Dominique Valadié. Il cofonde le groupe Anamorphose à bordeaux en 1994 et commence par mettre en scène des auteurs du XXe siècle. Il recherche alors un rapport comédien – spectateur plus intime. Il commence à écrire pour le théâtre, croisant les disciplines et les pratiques (notamment l'acrobatie, le travail du masque et les marionnettes). Laurent Rogero continue à jouer et a tourner avec Anamorphose en écrivant et adaptant des pièces à la scène. Il est notamment dirigé dans sa carrière de comédien par Daniel Mesguich, Brigitte Jaques, Jean-Luc Terrade, Dominique Pitoiset et Jean-Louis Thamin.

 

La compagnie Anamorphose :


Créée en 1994, la compagnie Anamorphose est accueillie en résidence au Centre Dramatique National de Bordeaux (TNBA), de 1998 à 2001. Elle sort des théâtres pour tourner dans les communes grâce à un théâtre itinérant, manège en bois avec des gradins de toutes parts. Ainsi équipé, le groupe peut jouer dans les gymnases, sur les places des communes, et dans les salles des fêtes. Les membres de la compagnie défendent un théâtre populaire au travers de différents compagnonnages, en mêlant création amateurs et programmation professionnelle.

La compagnie s'intéresse également au théâtre d’objet, un théâtre qui laisse libre cours à l’imagination, mêlant le fantasque, le ludique et le poétique. De cette façon tout objet ou corps porte un texte à la compréhension de tous, sans limite d’âge, tout en s'adaptant à la rue et à la scène. Ainsi la volonté est de questionner et d’ouvrir la vision du monde, en parcourant des chemins qui mènent à soi et les prolongeant pour accueillir l’autre. (source : http://groupe-anamorphose.com/anam/).

 

L'histoire :

Cette comédie en 5 actes présente les conquêtes du libertin, qui délaisse les femmes après les avoir séduites, et de son valet Sganarelle, des frasques qui conduisent l'infidèle à la mort.

 

La représentation :

 

laurent-rogero-dom-juan.jpg

(© DDM, Bernard Telsa)

 

Un cube rouge, un masque rouge, de la glaise, un acteur, voilà ce qu'est le Don Juan de Laurent Rogero. Présentement, voilà une scénographie épurée, une scène donc, composée de ce cube rouge et de quatre boules de glaise disposées autour. Dès le début, nous remarquons l'importance de la couleur rouge, présente dans le masque, le cube ainsi que le tee-shirt de l'acteur.

Sganarelle prend vie lorsque le comédien enfile le masque, tandis que le visage de Don Juan prend forme dans le comédien lui-même, à travers le visage nu de L. Rogero. Le masque de Sganarelle rappelle les masques de la comedia dell'arte. Les autres personnages prennent vie dans la glaise que l'acteur sculpte devant nous. Laurent Rogero se sert parfois de ses vêtements ou d'une partie de son corps pour donner de l'épaisseur aux personnages de glaise.

 

Ce qui transparaît dans le choix de mise en scène, et d'un point de vue dramaturgique, c'est l'importance du personnage de Don Juan et son influence sur les autres dans la pièce. Le fait d'avoir donné au personnage éponyme le visage nu, laisse une trace de Don Juan dans tous les autres personnages. L'utilisation des marionnettes donne un effet de manipulation omniprésente de Dom Juan, mettant en exergue la dualité Sganarelle/Dom Juan. En effet, le fait d'incarner lui-même les deux personnages crée une tension avec, d'un côté, un homme nihiliste, sûr de lui et rationaliste et, de l'autre, un fervent croyant, soumis à son maître. L'utilisation du masque sert beaucoup cette intention.

 

op.jpg

(© Jean-Claude Faure)

 

Quelques liens :

 

Le site de la Compagnie Anamorphose : http://groupe-anamorphose.com/anam/

 

Un extrait vidéo du spectacle réalisé par la Compagnie : 


 

 

 

 

Pour aller plus loin :

 

Comment Laurent Rogero présente-t-il / re-présente-t-il / performe-t-il avec le texte de Molière ?

Comment les marionnettes s'intègrent-elles dans la dramaturgie et dans le spectaculaire ?

 

 

 

Article réalisé par Alice Canet, Emma Dupin et Vivien Thomas.

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commentaires

B
revu Laurent Rogero ce soir en Touraine dans Don Juan ............... toujours aussi extraordinaire !!<br /> merci !!
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  • : Le "krinomen" est un débat critique qui regroupe les étudiants d'Arts du spectacle (théâtre et danse) de l'Université Bordeaux Montaigne, de la Licence 1 au Master 2. Ce blog constitue un support d'informations sur les spectacles vus pendant l'année, ainsi que le lieu de publication d'une partie des travaux réalisés en TD de critique (critiques de spectacles, entretiens...).
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