Le "krinomen" est un débat critique qui regroupe les étudiants d'Arts du spectacle (théâtre et danse) de l'Université Bordeaux Montaigne, de la Licence 1 au Master 2. Ce blog constitue un support d'informations sur les spectacles vus pendant l'année, ainsi que le lieu de publication d'une partie des travaux réalisés en TD de critique (critiques de spectacles, entretiens...).
Spectacle présenté au Théâtre des Quatre Saisons le jeudi 11 mars 2010
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COMPAGNIE IN EXTREMIS |
Texte de Jean-Pierre Siméon publié aux éditions Les solitaires intempestifs |
Durée 1H10
C’est en allant à Beyrouth (Liban) que Jean-Pierre Siméon a été marqué par les vestiges de la guerre. A son retour il écrit le texte de Stabat Mater Furiosa en trois semaines. Ce poète romancier, critique, est né en 1950 à Paris. Professeur agrégé de lettres modernes, il enseigne à l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Clermont- Ferrand.
Il a également publié cinq romans, de nombreux livres pour la jeunesse et collabore régulièrement comme critique littéraire et dramatique au journal l’Humanité. Directeur artistique du Printemps des Poètes, il est aussi associé à la Comédie de Reims / Centre Dramatique National.
« Je rêve d'une parole dont on ne se remet pas, non en raison de sa violence mais parce qu'elle porte en elle une évidence sans réplique ».
Tel est Stabat mater furiosa.
Le titre de la pièce s'inspire du Stabat mater dolorosa qui est une séquence composée au XIIIe siècle et attribuée au franciscain italien Jacopone da Todi. C’est le chant d’une mère pleurant la mort de son fils exprimant sa douleur qui évoque la souffrance de Marie lors de la crucifixion de son Jésus Christ. Les termes latins de Stabat mater dolorosa signifient : « La Mère des douleurs se tenait debout. »
Anne Conti, comédienne issue du Conservatoire National de Région de Lille, a suivi par ailleurs une formation de chant et de danse. Elle a également suivi une initiation à la marionnette avec Emilie Valentin et François Lazzaro. Fidèle pendant des années à Vincent Goethals, elle croise néanmoins d'autres metteurs en scène dont Jacques Bonnaffé.
Elle a adapté plusieurs textes pour le théâtre : Mephisto d’après Klaus Mann, Un Volpone d’après Ben Jonson. Elle met en scène Infiniment là qu'elle a écrit en 2008, une production In Extremis.
Pour cette pièce, elle fait le choix d’un plateau nu où sont mis en avant l’ombre et de la lumière. En effet l’utilisation de douches, de projecteurs, de poursuites et de couleurs évoque en nous des ténèbres, des cages, des meurtrières et créé une autre forme de narration.
Ce poème est soutenu par deux musiciens Rémy Chatton aux cordes et Vincent Le Noan aux percussions. Tous deux participent à la création d’une ambiance sonore riche et saccadée qui vient happer le spectateur du théâtre des Quatre Saisons.
Tantôt femme, fille et mère, sans pleurnicher, sa voix comme seule arme, Anne Conti s’investit physiquement en jouant avec le ton, le rythme, chuchotant, criant ou slamant, elle use de la voix… Sa voix.
Pour aller plus loin :
Stabat mater furiosa
http://www.in-extremis.eu/sommaire-stabat.html
La compagnie In extremis
Anne Conti
http://www.anneconti.fr/index.html
D'autres Stabat
http://www.dailymotion.com/video/x3ovs1_bande-annonce-stabat-mater-furiosa_creation
http://www.dailymotion.com/video/x4pml5_stabat-mater-furiosa_creation
http://www.dailymotion.com/video/x41xeo_ecart-theatre-stabat-mater-furiosa_creation
http://www.youtube.com/watch?v=EEFunCE4srI
http://www.youtube.com/watch?v=QDcyAvYaQdE
Article réalisé par Sophie Bouchet, Elsa Frindik, Charlène Jackson et Mylène Emica.