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29 novembre 2011 2 29 /11 /novembre /2011 07:58

 

 

Utilité et pertinence des compte-rendus :

 

Le compte-rendu est un document d'archive ainsi qu'un document de travail qui vous servira tout au long de vos études, pour nourrir vos critiques, appuyer vos recherches pratiques et étoffer vos travaux de recherche. Comme son nom l'indique, le compte-rendu doit rendre-compte d'une rencontre ou d'une conférence en opérant une sélection. Il diffère ainsi de la seule retranscription et impose d'opérer une sélection et une refonte voire une reformulation des informations (en prêtant attention à ne pas dévoyer le sens des propos entendus).

 

 

Organisation :

 

Titre

Lieu et date de la rencontre / de la conférence et participants

 

 

 

a) Présenter le conférencier ou l'artiste invité de manière synthétique (parcours, esthétique...)

 

b) Enoncer le motif de la rencontre (sortie d'un ouvrage, rencontre autour d'un spectacle...) ou le sujet et la problématique de la conférence (les écritures contemporaines, la dramaturgie de la musique...). Annoncer ensuite le déroulé adopté ouvotre plan, si vous choisissez de ne pas suivre celui de la rencontre ou de la conférence.

 

c) Reformuler les propos : choisir un plan chronologique ou thématique et l'organiser de manière logique. En général, lors d'une conférence, le plan est établi par le conférencier et vous pouvez le reprendre. L'organisation thématique est à choisir lors des rencontres informelles, lorsque l'invité répond aux questions des modérateurs et des participants.

Prévoyez une grande partie pour chacun des rincipaux points traîtés et, à l'intérieur, un paragraphe par idée. Synthétisez : reformulez (attention à ne pas déformer les propos, soyez précis), laissez de côté ce qui ne vous paraît pas essentiel. Complétez les propos par des recherches personnelles. 

Prêtez attention à l'enchaînement des idées, ménagez des transitions pour que votre lecteur vous suive. N'oubliez pas d'indiquer les conclusions de la rencontre.

 

d) Envisager des ouvertures: dans un paragraphe détaché de votre conclusion, indiquez des prolongements de réflexion : des titres d'ouvrages à aller consulter, des oeuvres à lire, à voir ou à entendre, des auteurs, des théoriciens dont les réflexions / les oeuvres se rapprochent des axes de recherche ou de la pratique de l'artiste invité ou des problématiques abordées par le conférencier.

Posez des questions auxquelles vous pourriez être amené à répondre lors de travaux de recherche ultérieurs.

 

Veillez à indiquer vos sources en note de bas de page pour les images et les citations

 

Indications pour la mise en page :

Police, taille de police et interligne libres, paragraphes justifiés.

10 000 caractères, espaces et notes inclus (pensez à indiquer le nombre de caractères en bas de votre écrit).

 

Pour toute question complémentaire, vous pouvez vous adresser à Marie Duret (Marie.Duret-Pujol1@u-bordeaux3.fr)


 

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 13:04

 

Spectacle présenté au TNBA du 15 au 19 novembre 2011.

 

Le maître des marionnettes a été créé et mis en scène par Dominique Pitoiset accompagné du dramaturge Daniel Loayza. Plusieurs coproductions ont participé à la réalisation de ce spectacle : le théâtre national du Viêt-Nam, les théâtres de la ville de Luxembourg, le Parvis (scène national de Tarbes) ainsi que le musée du quai Branly de Paris.

Dominique Pitoiset a étudié l’architecture, les arts plastiques puis a été élève à l’école supérieure d’arts dramatiques du Théâtre National de Strasbourg. A sa sortie, il s’oriente vers la mise en scène tout en étant comédien. De 1996 à 2000, il dirige le Théâtre Dijon-Bourgogne ; depuis 2004 il est directeur du TNBA, centre dramatique national.

Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, Daniel Loayza n’est pas seulement dramaturge, il est aussi traducteur, notamment des pièces de Shakespeare, Eschyle, Sophocle et Tennessee Williams.

 

krinomen_le_maitre_des_marionnettes.jpeg

 

L’univers de ce spectacle ne nous est pas familier puisqu’il s’agit d’une culture peu connue en occident qui est celle des marionnettes sur eau du Viêt-Nam. En effet Dominique Pitoiset a séjourné au Viêt-Nam où il a visité la pagode du maître fondé au XIème siècle « au pied du mont Thây au bord d’un vaste lac perdu dans les rizières » où est né l’art des marionnettes sur eau. Intrigué par la culture vietnamienne et notamment l’art des marionnettes de la région du Fleuve Rouge, il décide d’y consacrer un spectacle. Dans cette création il dénonce la violence de l’urbanisation. En effet on note un contraste entre l’utilisation d’un écran vidéo, qui donne un aspect plus contemporain et de l’art des marionnettes, un art traditionnel et ancien. De plus ce contraste est renforcé au sein même des vidéos : entre les bruits, la vitesse du monde de la ville et du calme et de la sérénité du fleuve et de la montagne.

 

« Mais j’ai aussi vu, dans les campagnes, l’avancée inexorable de la ville de fer et de verre. J’ai vu l’urbanisme sauvage saccager les rizières. J’ai vu des gratte-ciels qui semblaient pousser à vu d’œil. Et puis plus tard j’ai rencontré le peuple du Viêt-Nam. » Dominique Pitoiset

 

Au centre de la scène, occupant la quasi-totalité du plateau, se situe un bassin d’eau, tout comme le fleuve est au centre du voyage qu’a vécu le metteur en scène. C’est là que sont manipulées les marionnettes telles que « des buffles dodelinant la tête, des femmes penchées repiquant des plans de riz, des dragons légendaires s’affrontant dans une nuit traversée d’étincelles, des déesses danseuses ou poissons d’or composant un chatoyant défilé de silhouettes ». Les marionnettistes vêtus de noir sont tantôt visibles, tantôt cachées derrière un pendrillon ; ils interagissent par moment avec leurs marionnettes. Les vidéos sont projetées sur un écran en fond de scène aussi large que le bassin. Une chanteuse est assise à gauche du bassin, côté jardin et regarde à cour, elle est donc spectatrice du jeu, en plus de l’accompagner. Ces chants renforcent l’ambiance orientale ; les paroles sont sur-titrées en français en haut de l’écran, rendant le spectacle accessible aux personnes malentendantes.

 

Liens :


http://www.theatre.caen.fr/20112012/SpectContenu/Dossier%20Le%20Ma%C3%AEtre%20des%20Marionnettes.pdf

http://www.equinoxe-lagrandescene.com/Maitre.html

http://www.youtube.com/watch?v=tlRwC7zi4xs

 

Pour aller plus loin :

Que provoque le décalage entre les moyens techniques d’une scène national (la  projection vidéo, les projecteurs, l’architecture moderne de la salle etc.) et les marionnettes sur eau, un art ancien ?

 

Se saisir d’un art traditionnel et le mettre en scène, dans une culture où il est peu connu, aide-il à le vulgariser ?

 

Article réalisé par Pauline Blais, Eva Foudral et Samuel Knosp

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 09:01

Hamlet ou l’Eloge du Play-back, une création du Collectif Yes Igor sur une adaptation de William Shakespeare. Spectacle présenté le 15 novembre 2011 au Galet de Pessac

 

lahontaa.jpgBruno Lahontâa (c) Laurent Dailleau

 

 

            Cette pièce est une adaptation de Hamlet, grande pièce de William Shakespeare, que le Collectif Yes Igor s’approprie et nous présente de façon inattendue.

            William Shakespeare (1564 - 1616) est considéré comme l’un des plus grands écrivains et dramaturges de la culture anglaise. Aujourd’hui encore, Shakespeare continue d’influencer les artistes grâce à sa qualité d’écriture, ses formes poétiques et sa capacité à représenter les aspects de la nature humaine. Le dramaturge est polyvalent dans ses choix littéraires car il a pratiqué la tragédie aussi bien que la comédie. Roméo et Juliette, Le Songe d’une Nuit d’été, Macbeth, ou encore Hamlet, prince de Danemark, sont ses plus célèbres pièces.

            Le Collectif Yes Igor est un rassemblement d’artistes dont les travaux se croisent depuis longtemps. Dernièrement, ils s’étaient unis pour nous présenter une création autour de la Guitare, Yes Igor Contre la Guitare où ils honoraient cet instrument tout en le ridiculisant de façon poétique. Cette troupe implique différentes personnes selon leurs projets, pour Hamlet ou l’Eloge du Play-back, ce sont Isabelle Jelen, Bruno Lahontâa, Monsieur Gadou, Pierre Lachaud et Vincent Merienne qui font parti de l’aventure. N’étant pas une compagnie comme les autres, le Collectif Yes Igor se penche sur la manière de montrer la musique : à mi chemin entre le théâtre et le spectacle musical, ils préfèrent parler de concert spectaculaire. Ces artistes musiciens, plasticiens et théâtreux proposent des créations, inventent des univers où la musique et la mise en scène entraînent le spectateur vers des recoins poétiques et insoupçonnés.

 

            Ce spectacle dure 1 heure et 15 minutes, performance impressionnante lorsque l’on sait que la pièce originale de Shakespeare se déroule sur environ 4 heures. Cet abrégement est du à une épuration quasi-totale du texte, sans que cela ne nuise à la compréhension de la pièce. En effet, les dialogues deviennent donc des onomatopées  ou des borborygmes, alors que les quatre monologues d’Hamlet sont traités en chanson. De la même manière que lors de leurs courts passages durant la Nuit Défendue 2011 à Pessac, exercices de Play-back, certains comédiens produisent des sons en arrière scène alors que leurs collaborateurs s’accordent sur ce qu’ils entendent.  Mais le play-back n’est pas le seul dispositif utilisé : le Collectif intègre aussi à sa pièce de la vidéo et de la danse. On en conclut donc que, grâce aux technologies et aux connaissances actuelles, une nouvelle lecture de la pièce est possible. Si Shakespeare se retourne dans sa tombe, ça doit être en rythme !

 

 

Hamlet.jpg

Dessin présent sur le programme «  Pessac Saison Culturelle 2011-2012 »

 

            Déjà présente dans leur création Yes Igor contre la Guitare, on retrouve l’utilisation de la vidéo. Monsieur Gadou nous dit à ce propos que suite à des contraintes scénographiques, la vidéo a été leur point de départ pour monter leur spectacle, c’est donc «  de la contrainte que naît la création ». On peut voir par exemple des images d’une émission télévisée, sur des faits divers, projetée en arrière plan, agrémentée d’un texte créé par le Collectif. Cela nous montre leur façon de travailler, qu’ils qualifient de complètement empirique, leur devise étant d’après M. Gadou «  l’empirisme contre-attaque ». La danse aussi fait son apparition : elle est traduite par le personnage d’Ophélie, se déplaçant sur des pointes pour interpréter son mal-être et sa fragilité. En effet Isabelle Jelen nous parle d’un personnage « qui est entravé de partout, qui souffre, qui a du mal à s’exprimer dans le même espace que tout le monde ».

            Après plusieurs travaux réalisés autour du play-back, cette performance sera la dernière car le Collectif estime avoir fait le tour de la question. On pourrait donc qualifier cette création d’apothéose de leur travail.

 

            Pour aller plus loin, on pourrait se demander si cette nouvelle approche du théâtre ne serait pas une réponse face à l’anxiété des comédiens, aux oublis de texte et au trac que cela engendre.

 

 Sources :

            - http://www.sudouest.fr/2011/11/15/hamlet-comme-on-ne-l-a-jamais-entendu-553725-7.php

            - http://www.happen.fr/articles/theatre-/-danse/hamlet-ou-leloge-du-playback-collectif-yes-igor-(bordeaux)-4073.html

            - http://www.aquitaineonline.com/details/1113-collectif-yes-igor-avec-eloge-du-play-back.html

            - http://bordeaux.aujourdhui.fr/etudiant/sortie/hamlet-ou-l-eloge-du-play-back-collectif-yes-igor-st-andre-de-cubzac.html

 

 

 

Article réalisé par Lison Foulou et Maëva Gaiffe.

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